22 mars 2022 – Transition écologique et sociale et économie circulaire

L’économie circulaire est « un système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités. » (Pôle québécois de concertation sur l’économie circulaire). Les pays n’étant pas tous au même stade de développement social et économique, tous ne prendront pas le même chemin pour se transformer.

Lors de cette session Stéphanie Jagou, responsable à la formation au Centre d’études et de recherches intersectorielles en économie circulaire nous a présenté ce qu’est l’économie circulaire

Téléchargez sa présentation diffusée lors du webinaire pour en savoir plus.

Présentation – Stéphanie Jagou

Nous avons par la suite présenté trois initiatives en économie circulaire:

  • Guillaume Cantin de La Transformerie au Québec
  • Cheikhou Oumar Diallo de Super Mbalit au Sénégal
  • Annie Asselin de Réno-Jouets au Québec

Téléchargez leurs présentations:

Présentation – La Transformerie

Présentation – Supermbalit

Découvrez le parcours d’un jouet

Vidéo de la session

Conférenciers

Milder Villegas

Directeur général
Filaction

Milder Villegas est un québécois d’origine péruvienne. Il est détenteur d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’UQAM et cumule plus de 25 années d’expérience dans le domaine de la finance, tant traditionnelle que solidaire. Son parcours l’a amené à siéger dans de nombreux conseils d’administration d’organisations évoluant en développement économique et social. Depuis 2011, il est le directeur général de Filaction, un fonds de développement soutenant les PME québécoises, plus particulièrement dans les domaines de l’économie sociale, de la culture, du tourisme et de l’entrepreneuriat de la diversité. Il est motivé par les valeurs d’inclusion et d’accès aux opportunités sans égard à la race ni au profil socioéconomique. Durant son parcours, il a toujours été promoteur de solutions alternatives et innovatrices qui font la différence. En mai 2015, il a été élu à la présidence de l’Association internationale des investisseurs dans l’économie sociale (INAISE), un réseau international d’une cinquantaine d’institutions financières à travers le monde. Il est également membre des conseils d’administration de l’Association internationale du logiciel libre et du CIRIEC Canada (Centre interdisciplinaire de recherche et d’information sur les entreprises collectives).

Stéphanie Jagou

Responsable à la formation
Centre d’études et de recherches intersectorielles en économie circulaire

Stéphanie Jagou est titulaire d’une maitrise en commerce international (France) et d’un BA en Business in Europe (R.U. ). Elle possède près de 20 ans d’expérience dans les domaines du développement durable et de la responsabilité sociétale des organisations. Elle combine également une solide expérience en gestion, tout comme en communication, relations publiques et organisation événementielle. Formatrice depuis 2012, elle développe des programmes pédagogiques adaptés à des publics variés, et s’est spécialisée dès 2016 en économie circulaire. Elle a co-créé et mis en œuvre de nombreuses écoles d’été, ainsi qu’un MOOC. Actuellement responsable de la formation au CERIEC, elle est aussi chargée de cours à HEC Montréal. En 2020 elle rédigé un rapport de référence qui résume l’expérience du Québec sur sa transition vers l’économie circulaire, entre 2014 et 2020. De l’ONG à la PME en passant par la multinationale et le monde universitaire, elle a évolué dans des organisations diverses, et dirigé de nombreux mandats au Canada, en Europe ainsi qu’en Nouvelle-Zélande. En tant que consultante, elle a également participé à de nombreux projets de développement, notamment en Haïti, au Gabon et au Costa-Rica.

Guillaume Cantin

Co-initiateur et directeur général
La Transformerie

Guillaume Cantin est un humain au service des humains. Diplômé de l’École hôtelière de la Capitale, sa passion pour la cuisine devient plus qu’un métier : elle devient un moyen de construire un monde meilleur et aider les autres. Très jeune, le talent et la personnalité de Guillaume l’amènent à remporter la première saison de l’émission Les Chefs! de Radio-Canada. Après plusieurs années dans de prestigieuses cuisines du Québec à mettre en valeur des ingrédients locaux, il prend une pause pour réorienter sa carrière de façon à avoir un impact positif sur la société. Mis au défi par un ami à cuisiner un repas gastronomique à partir de produits invendus récupérés dans les poubelles d’épiceries, il prend conscience de l’étendue du gaspillage alimentaire et décide qu’il mettra à profit ses talents pour enrayer cette problématique. En 2017, cette volonté l’amène à co-initier l’OBNL La Transformerie avec trois amis. Crédit photo: © Bénédicte Brocard

Annie Asselin

Directrice générale
Réno-Jouets

Décidée et dédiée à la mission de son entreprise, Annie Asselin est fondatrice et directrice générale de Réno-Jouets. Depuis 15 ans, l’entreprise d’économie sociale a permis de détourner plus de 1,4 million de jouets des sites d’enfouissement. Elle voit dans les jouets abandonnés une opportunité d’affaires. Elle a travaillé de nombreuses années en restauration dans des postes de gérance. Si ce travail a été sa véritable école en gestion, elle a poursuivi son baccalauréat en administration alors qu’elle avait des enfants en bas âge. En 15 ans, à force d’essais et d’erreurs, de démarchage et de projets, Réno-Jouets a développé son expertise et sa réputation en revalorisation des jouets usagés. « Au début, les gens pensaient que le projet ne fonctionnerait pas, que les gens ne donneraient pas leurs jouets et qu’ils achèteraient pas des jouets usagés. Il ne faut pas oublier: il y a 15 ans, la récupération n’était pas à la mode ». Depuis, le contexte a bien changé, mais la mission demeure la même. « On n’est pas des revendeurs. Notre mission première est de détourner des jouets des sites d’enfouissement, de leur donner une deuxième vie. Nous en donnons 2 sur 3. Le magasin est intéressant pour ceux qui nous choisissent pour l’écologie ou qui veulent épargner de l’argent. Bien enracinée dans le modèle économique propre à sa forme juridique, elle n’hésite pas à s’inspirer des méthodes de gestion des entreprises privées, au bénéfice de sa mission. « Je suis à but non lucratif, mais j’ai le droit de faire de l’argent. J’ai toujours géré en économie libérale, avec l’avantage de l’économie sociale. Je peux aller chercher des partenaires que je n’aurais pas si j’étais constitué en entreprise libérale. Ces partenaires vont m’aider en sachant que ça va à des enfants et non pas un individu: c’est pour enrichir tout le monde ».

Cheikhou Oumar Diallo

Jeune entrepreneur
SUPER MBALIT

Titulaire d’une licence en économie et gestion, Cheikhou Oumar Diallo est un entrepreneur incubé par la ville de Dakar dans la deuxième promotion de la CEPEM (initié par la ville de Dakar pour accompagner les jeunes porteurs de projets innovants). Il est aussi président de deux associations, l’une communale et l’autre nationale, œuvrant toutes dans la protection de l’environnement et dans la lutte contre l’émigration clandestine. Sa Connaissance de la zone ou sera implantée le projet SUPER MBALIT et son expertise dans le domaine de la gestion des déchets solides, ainsi que son engagement au niveau communautaire (acteur de changement positif, défenseur de l’environnement, et porteur de plusieurs initiatives qui luttent contre l’insalubrité de la baie de Hann) sont ses atouts décisifs pour ce projet.